samedi 5 novembre 2011

Enfin

Il semblerait qu'il ne se passe plus rien
Que la vie soit vide, qu'elle soit le néant
Le gouffre sans fin, sans fond de l'histoire
Qui se termine enfin !
Une histoire finie, pour un recommencement
Une renaissance enfin !
Ainsi va t-il de la vie
Une vie s'en va, une autre revient
Une histoire se meurt
Et laisse la place à la vie
Qui n'envie rien, rien d'autre que la vie pour avoir en vie, pour être en vie
Enfin !

samedi 29 octobre 2011

Perdue

Elle se traîne sur la rive de son cauchemar
Sans se réveiller vraiment
Elle ne sait si c'est la réalité
Mais qu'est ce que la vérité ?
Elle s'étire le long de cette berge sombre
Accrochée dans les roseaux
Perdue dans la pensée noire
De ce continent perdu au fond de sa mémoire
Peut-être va t'elle se réveiller
Peut-être va t'elle sombrer
Sombrer enfin dans le profondeurs sinistres et froides
Glacées et banales du non espoir !

jeudi 27 octobre 2011

Larmes

Les larmes de rosée
Coulent le long de son corps
Les larmes de pluie
Coulent le long de ses joues
Puise dans le ciel
La force de poursuivre
D'avancer encore un peu plus loin
Dans les ténèbres des âmes
Grises et noires
Du Fond de l'oubli

mercredi 26 octobre 2011

Perdu

Perdu dans la grisaille
Il cherche son chemin
Perdu dans la montagne
Il cherche l'océan
Océan d'amour, trop plein de bonheur
Qui font et qui défont les larmes de joies
Qui coulent le long de son corps
Etiré par la douleur
Défiguré par la souffrance
Il pleure des larmes de sel,
Perdu dans la grisaille
Il n'y a plus de chemin
Qui vaille que vaille
Vaut le coup du retour !
Retour sans faille dans la montagne
Au diable l'océan !

Ame jaune

Ame jaune
Ame d'automne
Dernier soleil
Avant l'hiver

mardi 25 octobre 2011

Sa voix

Elle ne se souvient plus du son de sa voix
Pourtant il n'y a pas si longtemps
Elle n'entend plus le son de sa voix
Elle ferme les yeux
Mais rien ne vient
Ni les mots, ni le son, rien !
Elle ne se souvient plus de rien
Sa voix est partie, tout comme lui...
Pour toujours, pour jamais
Au fond de sa nuit !

dimanche 16 octobre 2011

L'ombre

Je suis l'ombre de l'ombre
L'ombre qui se voit
Et qui parfois ne se voit pas
Je suis l'ombre qui se profile sur les ruines
Les champs de ruines du Chaos
Je n'aime plus, je ne suis plus
Que la ruine de l'ombre que j'étais avant la fin
La fin du Chaos
Sans nulle espérance du commencement
D'un commencement de l'autre
D'un autre monde qui se profile
Dans l'ombre de celui qui meurt
Le commencement de l'ombre qui prend fin
L'ombre du Chaos

fin

Le soleil est triste, le soleil est en deuil
Il n'ose regarder l'homme en face
Il évite le regard et se cache...
Qu'il parte enfin
Enfin qu'il nous quitte
Que vienne le temps de la pluie, du vent, de l'orage et de la tempête
De la lune triste
Qui attend....
Le vent du nord qui siffle et bourdonne
Et signe la fin de cet été sans fin, qui traine et ne veut pas mourir
Soleil sans âme
Qui assèche la terre, comme il assassine nos coeurs
Soleil tricheur, soleil trompeur, soleil de tous les malheurs

dimanche 18 septembre 2011

lune

Une lune qui passe, une lune bleue
Une lune qui pleure, une lune verte
Sur mon âme grise
Une lune qui passe
Le son de la lune
Me donne le vertige
Je rêve de partir la lune dans ma poche
Au clair d'une lune sombre
Une lune verte, une lune jaune
Et mon âme qui en voit de toutes les couleurs

jeudi 15 septembre 2011

Rêves

Elle voulait raconter son rêve
Pourtant elle avait dit que plus jamais
Plus jamais elle ne dirait, expliquerait
Mais cette fois encore elle est tellement troublée
Elle s'est encore réveillée avec des larmes plein les yeux
Alors elle voudrait en parler
Elle voudrait raconter
Dire ! Raconter !
Elle n'attend rien
Elle veut simplement dire
Se sentir peut-être un peu moins seule
Elle dit, raconte, en vrac, comme ça vient
Elle sait, elle ce que tout ça veut dire, un peu, elle en a une idée, une petite idée, elle sait, croit savoir, mais ça ne fait rien, elle sait pourquoi la chaise est dehors, et elle aussi, en dehors de cette salle... Elle s'explique, explique...A elle pour elle
Et elle dit son rêve, mais c'est tout...
"Quel drôle d'assemblage tu as encore fait là ! Ce n'est pas un rêve ... !"
Même ses rêves ne valent rien !
Alors elle se tourne et ne dit plus rien !

vendredi 24 juin 2011

Pour l'été

Un voile jaune et léger
S'empare de mon âme ce matin
S'en va s'en vient
Un voile léger.....

dimanche 19 juin 2011

les jouets

Il a rangé les jouets, ses jouets, les jouets de l'enfant
De l'enfant mort
Il n'a pu se résoudre à les donner à ses frères,
A ses frères vivants
Il regarde souvent le petit lit
Le petit lit vide
Il se dit que maintenant ça fait du temps, pas mal de temps
Mais pour lui c'est toujours hier
Il ne peut pas en parler
Il ne peut pas parler de son enfant
De son enfant mort !
Il n'arrive pas à trouver les mots qui restent accrochés à son coeur, gravés en son âme
Ses mots ne peuvent sortir, ne peuvent aller au dehors
Ses larmes se ravalent, mais parfois coulent salées.
Larmes de peine, de souffrance, de douleur et de desespoir
Larmes aussi tranchantes qu'une larme de rasoir
Larme en lame, lame en larme, alarme
Il est seul avec sa peine
Il est seul avec l'absence
Il a rangé les jouets de son enfant
De son enfant mort !

mardi 24 mai 2011

Pas beau

Il se regarde dans la glace et ne se trouve pas beau
Il ne s'est jamais trouvé beau
Il se souvient de son enfance, où il se croyait beau
Et cette vieille femme cruelle, lui a dit qu'il ne l'était pas
Elle a détaillé son anatomie, ses jambes maigres, se genoux qui se touchaient
....
Il ne s'était jamais vu comme ça !
Il se regarde dans la glace et ne se trouve pas beau
Il pense qu'il aimerait mourir
Car la vie n'est pas un cadeau
Il n'aime pas vivre et n'aime pas être là, pourtant il fait semblant depuis si longtemps
Il attend que ça se passe
Et il ne se trouve pas beau !

samedi 7 mai 2011

L'enfant mort

Il le tient là dans ses bras, livide, il attend, espère, croit encore en un souffle de vie, il attend et il espère.
Aveuglé par la souffrance il ne sait quoi faire, il se dit que non ce n'est pas possible
Il va revenir
Il va revenir à la vie
Qu'il ne peut pas en être autrement
Il s'accroche et il le serre, il serre fort, trop fort peut-être ce petit corps sans vie
Sans vie !
Envie que ce petit corps revienne à la vie
Car il ne peut pas être parti
Il est là, hagard, livide, avec dans ses bras ce petit corps sans vie
Il a quelques instants, ce petit corps, cet enfant, son enfant, vivait, courait, jouait, criait, parlait
Mort, tué, sur le coup
Sous les coups de l'assassin qui n'a rien dit, rien fait
Tué cet enfant de sept ans !
Tué sans remords, sans regret, car il n'avait rien à faire là,
Pas à jouer dans ce square qui est à tout le monde
Mais pas à cet enfant là qui n'est pas d'ici
Il n'est pas d'ici
"Mais que faisiez vous là lui demanderont plus tard les enquêteurs ?"
Mais il se promenait, là par un beau dimanche d'été
Avec son enfant... Son enfant
Il est là livide, espérant que le petit coeur de ce petit mort va se mettre à battre encore !
Battre encore !
Que va t-il devenir sans cet enfant ! Son enfant !
L'unique enfant ?

samedi 30 avril 2011

La tombe

Il ne va que rarement sur la tombe,
La tombe de l'enfant mort, l'enfant mort dans ses bras
L'enfant tombé au champ d'horreur de la vie
Pourtant la tombe est là,
Sous ses yeux sous sa fenêtre
Un pied de rose y fleurit...
Dés fois.
Il ne va pas sur la tombe, parfois seulement pour enlever les mauvaises herbes
Rares parfois
Alors il lui parle, lui dit des mots, quelques mots seulement, car il n'a que peu de mots, il n'y arrive pas.
Il pleure souvent parfois, sur l'absence, sur l'enfant, sur l'enfant mort dans ses bras, l'enfant parti trop tôt et trop vite, l'enfant qui l'a quitté un beau dimanche d'été
Il s'en est allé, comme ça.
Il ne lui reste plus rien, plus même le tee shirt plein de sang qu'il avait gardé longtemps
Le sang de l'enfant
Mort dans ses bras
Sur le coup sûrement, le choc tellement fort avait transperçé son petit coeur qui s'est arrété de battre.
Ce sang sur les mains, il s'en était couvert le visage
Sinistres et sombres peintures de guerre
Pour hurler sa haine et hurler sa peine
Cela fait trois ans maintenant que son enfant est mort, qu'il n'est pas vengé
Cela fait trois ans maintenant que son assassin vit paisiblement protégé par une société qui ne peut le dénoncer
Cela fait tant de temps qu'il essaie de dire, de crier, de hurler, d'assener une vérité que cette ville sourde ne veut pas entendre
Et pour le faire taire, le condamne, et le juge
Cet enfant n'est pas des leurs, cet enfant est étranger,
Sa mort ne représente rien, un détail dans la cité !
Son enfant est mort, il repose sous le rosier
Au fond de son jardin, il est là, pour l'éternité
Jamais et toujours sont des mots qui le hantent, les mots qu'il a gravé au fond de son coeur et de son âme !
Il ne sait plus s'il doit pleurer, se venger, crier ou oublier
L'oubli n'est pas possible ! Impossible et insensé
Alors parfois il s'asseoit sur le vieux banc, regarde le ciel et se dit que dieu, s'il en existe un peu a du l'oublier, il ne comprend pas pourquoi aprés lui avoir donné, soudain il lui a pris le seul enfant qu'il avait, le seul enfant qu'il aimait
Il se demande alors s'il pleure sur ce fils, ou sur sa peine, pas la douleur de la perte, mais celle des regrets
Il se revoit encore, se disant que ce fils, cet enfant n'était pas parfait, que son corps trop grand n'était pas celui qu'il espérait, qu'il ne ressemblait pas à l'enfant dont il avait rêvé
Et le voila qui se met à pleurer, encore et encore, pleurer parce que cet enfant, il ne l'a pas assez aimé !

lundi 28 mars 2011

Ce monde

Un monde sans lumières
Un monde des ténèbres
On se demande ?
Il dit ne pas vouloir du monde de lumières
Espoir futile, espoir déçu, espoir déchu.

Un monde qui laisse croire que la lumière l'éclaire, que le bonheur domine, que la chaleur l'inspire
Un monde merveilleux où il ferait bon vivre
Il se dit que ce n'est pas ça,
Pas vraiment ça
Un monde des ténèbres....?
Il ne croit pas au paradis, pas à l'enfer
Il ne croit à rien, en rien
Il croit en lui, de temps en temps, évite de se prendre pour dieu, car il n'existe pas
Dit-il !

Alors ce monde ?
On voudrait croire qu'il est comme le jour et la nuit, qu'après l'averse vient l'arc en ciel qui annonce un ciel bleu, pour un peu de temps, pas très longtemps, mais juste le temps qu'il faut pour croire que ce monde là est beau
Non, ce n'est pas un rêve....

mardi 15 mars 2011

Je voudrai

Je voudrai que le monde soit autre, soit autre que ce que les autres en font, ce que les autres et moi, puisque je suis aussi l'autre de l'autre et des autres
On est toujours l'autre de quelqu'un
Autre soi même et autre de soi même aussi parfois

Je voudrai non que le monde soit meilleur mais soit autrement, soit différent
Soit différent et non plus indifférent
Car l'autre est indifférent pour l'autre qui lui est différent
Je voudrai que l'indifférence ne fasse plus la différence entre l'autre et l'autre
Que l'autre de soi même soit aussi l'autre de l'autre
Je voudrai...

lundi 14 mars 2011

Elle

Elle n'en peut plus d'entendre les plaintes, les plaintes des autres, de ces autres qui sans mesure lui adressent leur peine, leur chagrin, leur douleur, leus soucis, leur souffrance...
Comme ça, pour rien
Parce qu'ils ne savent pas où aller et à qui le dire
Parce qu'ils ne savent pas quoi en faire !
A qui l'offrir !
Alors à elle, mais pourquoi ?
Elle n'en sait rien mais c'est comme ça, depuis toujours, elle entend mais n'écoute plus
Elle n'en peut plus
Elle ne lit plus les messages, les lettres et ne répond plus au téléphone
Elle est lasse
Elle ne peut rien faire, rien dire
Comment accueillir la souffrance de l'autre, quand soi même on a mal, quand soi même on est mal et qu'il n'y a personne pour l'entendre
Parce qu'elle, elle n'a personne à qui se confier, personne à qui dire, raconter ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent, au plus profond de son exil
Personne
Alors elle n'en peut plus d'être la poubelle de ces autres, qui sans vergogne viennent déposer leurs sacs et leurs ordures au creux de son oreille
Qui s'en débarasse sans un merci, sans un regard, comme si c'était naturel !
Alors, elle n'écoute plus, n'entend plus
Elle est seule.
Elle reste seule !

mercredi 9 mars 2011

Glace

Elle n'aime pas l'été
Elle déteste les beaux jours
Le soleil, la chaleur et la lumière
Lui soulèvent le coeur

Elle n'aime pas l'été

Elle ne peut vivre que dans le froid
Le gel, le vent, la glace et la neige
Le noir, le gris, la nuit
Qui seuls la protégent

Une sorte de royaume des ténèbres
Un pays où règne l'hiver

Elle n'est pas triste, elle n'a pas le coeur sombre
Mais son âme ne s'anime qu'au coeur de ce pays polaire
Elle aime la vie...
La vie seulement en hiver

jeudi 3 mars 2011

Il attend

Se dit qu'il va mourir
Se dit qu'il est mort déjà presque, un peu
Se dit qu'il vit dans la solitude
Et que la solitude c'est un peu la mort
L'exil est là depuis si longtemps
Sa terre perdue, partie pour en si peu de temps
Il n'en peut plus d'attendre le jour
Ce jour qu'il attend
Depuis si longtemps
Il s'est demandé tout ce temps
Si ce jour tant attendu viendra
Aujourd'hui, il touche presque le but
Et il sait qu'il ne viendra pas !
Alors il attend
Il attend la mort
Celle qui le délivrera
De l'insupportable exil
De l'interminable attente
De l'impossible expoir
Un jour de revoir sa Terre

vendredi 11 février 2011

Les derniers jours d'Eva Korb 6

Chapitre 6 : Décisions



Eva korb n'a plus peur, elle se sent presque rassurée.
Enfin !
Elle se sent bien, presque, légère, différente, comme si...

Elle regarde les enveloppes contenant les lettres de son médecin, pour les autres médecins, pour les rendez vous, qu'elle n'a pas pris, qu'elle ne prendra sûrement pas.
De cela elle n'est pas vraiment certaine, mais se demande si vraiment ça vaut la peine ?
La peine, oui, quelle peine ? Sa peine à elle, celle de souffrir, de mourir un peu avant de mourir vraiment, de mourir à demi, d'être une demi vivante parmi les morts et une demi morte parmi les vivants ?
Ne pas être à sa place encore !
Mais les demi morts ou demi vivants ont-ils une place ?
Eva Kork se dit que ça ne vaut même pas le coup de se le demander !
Pourquoi ?

Eva Korb va mourir, tout le monde va mourir, mais elle, elle sait qu'elle moura avant les autres, encore que ! Car rien n'est moins sûr !
D'ailleurs qui sait si elle moura à cause de cette masse ? Si c'est elle la tueuse ? La meurtrière ?
Folie que tout cela... Tout le monde va mourir, elle aussi, et elle se refuse à savoir quand
C'est comme demander sa date de naissance à une femme, c'est aussi indécent, à qui viendrait l'idée de demander "vous allez mourir quand ?"

Sa vie a changé, a basculé, mais pas dans le sens que le médecin lui avait prédit.
Eva Korb va mourir, mais comme tout le monde, sauf qu'on lui a rappelé avec indélicatesse que pour elle, se serait peut-être bientôt....

Eva Korb se dit que finalement sa vie ne doit pas changer, qu'elle ne doit pas se laisser distraire par cette intruse. Le mépris ! oui, le mépris, elle opte pour ce choix
En l'ignorant, en faisant comme avant, quand elle n'était pas là, ou qu'elle ne le savait pas encore, elle aurait gagné, au moins un peu de répit, mais c'est toujours ça !


Eva Korb ne dira rien, d'ailleurs à qui le dirait-elle, elle avait fait le tour du sujet déjà. Le seul à partager son secret, c'était son chat, et lui, elle en était certaine, il ne dirait rien.

Vivre normalement, comme avant, sans penser à.
Eva Korb prend les ordonnances, les enveloppes et les met à la poubelle
Puis les reprend. Les déchire lentement pour ne pas être tentée de les reprendre, de s'en servir de téléphoner pour prendre des rendez-vous qu'elle sait inutilez.
Elle les déchire méthodiquement et par ce geste scelle définitivement son destin.
Curieusement Eva Korb se sent légère, soulagée d'un poids, comme si elle avait déposé cette masse dans la poubelle, comme les ordonnances.
Curieuse métaphore ! Mais elle lui plait, lui convient
Faire comme si, faire semblant, et si on jouait à je vais bien, je ne suis pas malade, j'ai une bonne santé, et suis solide comme un roc ?
Eva Korb a toujours detesté les médecins, les hôpitaux et les univers de malades, elle ne se rend jamais chez son généraliste, car la pensée de cotoyer des grippés, enrhumés, lui donne la nausée, tous ces gens qui se plaignent de leur vessie, leur poumon qui étalent leurs organes et qui jouent à la sur enchère de celui qui en a le plus ou à qui il en reste le moins la font vomir !
Ma vérité est mienne mon destin je le choisis ma vie aussi !
C'est son credo depuis toujours. Actrice et non spectatrice !
Eva Korb sait que dans la vie il y a des contingences, des événements qu'elle ne peut pas maitriser, influencer, changer. Ces situations là, elle doit s'y plier.
Mais pas n'importe comment, oh ça non ! A sa manière, même si la vie est un théâtre, les acteurs la jouent comme ils veulent, et les spectateurs aussi, ils en font leur interprétation, ils se l'approprient.
S'approprier sa vie, en faire sa vie, justement !

Eva Korb est forte, courageuse..
Eva Korb prend son chat, le serre très fort contre elle, contre son coeur.... Elle laisse les larmes couler le long de ses joues...
Eva Korb va mourir, mais ça ne fait rien, puisque tout le monde meurt un jour.

jeudi 10 février 2011

mercredi 2 février 2011

C'est l'heure

"Allez c'est l'heure !
Il faut partir"
"Encore un peu, je vous en prie"
"Non, pas cette fois
Plus de répit
Il est temps de partir"

"Je ne suis pas prêt"
"On ne l'est jamais
Allez, il faut partir
C'est l'heure"

samedi 29 janvier 2011

L'oubli

Tandis que tant veulent oublier, Elle, elle ne veut pas oublier, elle essaie tous les jours, à chaque instant, à chaque minute d'éviter d'oublier.
Un travail fou !

L'impossible mémoire, celle qui s'en va, qui fout le camp, qui n'obéit plus, qui ne revient plus
Ces mots qui restent sur le bout de la langue
Ces mots qui restent au fond de la mémoire
Ces souvenirs qui se sont fait la malle
Une malle scellée à tout jamais, jetée aux oubliettes.
Mémoire ?
La mémoire qui n'est plus, ou qui n'est plus que lambeaux, bribes, sinistres oripeaux...

"J'aimerai bien savoir, mais je ne sais plus," Elle ne sait même plus qu'elle ne sait plus
Vouloir réussir à se souvenir !
S'efforcer de ne pas oublier qu'il faut se rappeler.
Au début elle réussissait à se souvenir qu'elle allait oublier, que dans quelques minutes elle ne saurait plus, si elle avait mangé, s'était coiffée, brossé les dents
Alors elle s'arrangeait pour se souvenir à défaut d'oublier...
Pense bête !
Bêtes pensées.
Puis peu à peu, fatiguée de devoir se souvenir qu'il ne fallait pas oublier, elle a laissé tomber.
Elle a arréter de chercher à emprisonner cette mémoire turbulente
Elle l'a laissé s'échapper, partir, s'envoler.
A ouvert la porte de la cage !
Une mémoire en fuite... Pour toujours à jamais
Elle a cessée de lancer un avis de recherche
Elle ne sait plus. Elle ne sait plus depuis quand, depuis qui ?

Elle ne cherche même plus à savoir.
Un moment elle a tenté de faire semblant, il me semble que, je crois que...
Et puis elle n'a plus été dupe ! A quoi bon ?
Elle s'est alors laissé glisser, doucement, lentement, presque agréablement, comme si l'oubli devenait confortable, presque.
Ne plus savoir, laisser aller
Elle se souvenait d'avant, de bien avant, dans le temps, ce temps où elle était jeune et belle, où la vie était facile, où elle aimait, était aimée... Dans ce temps là, il était une fois !
Elle pouvait relater toutes ces histoires, décrire le pont des Arts quand il l'a embrassé pour la première fois ce jour là !
Mais elle ne sait plus ce qu'elle a mangé ce matin, ni même si elle a pris son repas
Des gens viennent la voir, ils disent qu'ils sont ses enfants. Mais ils lui paraissent bien grands ! Ses enfants ? Oui, elle en a, mais ils sont petits, ils jouent dans le jardin, salissent leurs vêtements et ne font pas leur devoirs
Comment s'appellent-ils au fait ?
De ça elle ne se souvient plus non plus.....
Possible oubli de l'impossible, et parfois elle pleure, elle verse des larmes de douleur, car elle aimerait bien pouvoir se souvenir, se souvenir encore, encore une fois, avant de partir..
partir quand il sera l'heure !

samedi 22 janvier 2011

Le visiteur

Il est de passage
Pour un jour ou deux
Peut être un peu plus
Souvent un peu moins
Visiteur
C'est le nom qu'on lui donne
*********
Il passe mais sans visiter vraiment
Il ne reste pas, il ne regarde pas, il ne s'attache pas
De lien il n'a pas, il ne veut pas
Pour quoi faire ?
Pour qu'en faire ?
Puisqu'il ne fait que passer
**************
Passe passe partout et par là, par ici et ne revient pas
Il ne revient jamais sur ses pas
Un jour ici, l'autre là
Nul ne sait d'où il vient
Nul ne sait où il va ?
Et lui ?
Peut-être même ne le sait-il pas !

vendredi 14 janvier 2011

Les derniers jours d'Eva Korb 5

Chapitre 5 : Rencontre

Eva Korb a souvent pensé à la mort, l'a souvent envisagé, comme seule issue, issue possible.

La mort, pensait-elle ne lui faisait pas peur, pas vraiment peur, s'il s'agissait de la sienne, mais elle ne pouvait envisager celle de ses proches, de son mari, de ses enfants, de son chat...
Ces morts là la terrifiaient.

Eva Korb se dit qu'en définitive elle ne sait pas grand chose de la mort. La fin de la vie, mais qu'elle ne sait pas non plus grand chose de la vie
"Les meilleures choses ont une fin", oui, mais la vie est-elle une meilleure chose ? Une chose déjà et en quoi serait-elle meilleure ?
Forte de ses considérations, elle se met à rire.

Eva Korb a envie d'un thé... Elle se demande lequel convient le mieux à ce moment précis...
Elle aime cet instant, ces minutes passées à choisir le thé, à le préparer, à le regarder, l'entendre infuser, cela lui procure presque plus de bonheur que de le boire
Elle savoure cet instant, précieux, qui lui parait tellement précieux qu'elle voudrait le capturer, comme l'image par l'appareil photo, le mettre lui aussi dans une boite, pour le regarder, le sentir, le respirer, un peu plus tard, quand elle voudra se souvenir..
Se souvenir !

Eva Korb allume son ordinateur, elle n'a plus peur, et se lance enfin dans une recherche...
Qu'est ce que cette masse, cette masse qui s'est invitée, chez elle, en elle, cette masse qu'elle n'a pas invitée, mais qui est là, pourtant et qui ne semble pas vouloir partir.
Rien ni personne ne peut la déloger
Une ennemie ? Une alliée ? Une amie ? Une étrangère ? Une intruse...
Qui est-elle ?

Eva Korb se dit qu'il faut savoir au moins à qui elle a à faire, qui est chez elle, en elle !
Alors elle cherche, se documente, veut connaitre cet autre là.
Je veux savoir qui elle est.. Au féminin, cet autre et en réalité cette autre, cette inconnue qui ne passe pas, mais qui la condamne à mort, qui organise sa mise à mort, à elle, victime innocente, elle qui ne la connait pas...

Eva Korb découvre peu à peu son ennemie.... Incisive et lente, elle s'est incrustée chez elle, pris son corps comme hôte, s'est installée, peu à peu, sans faire de bruit.
Silencieuse elle est, elle est encore, car elle ne la fait pas souffrir
Son ennemie est discréte, presque gentille, elle s'est fait une place, juste une petite place, mais voilà maintenant elle veut grandir, et la place est devenue trop petite.
Elle se sent bien dans le corps d'Eva Korb ! Un corps accueillant !
Alors elle prend de la place, grandit peu à peu, au dépends de son hôte, sans rien lui demander, sans presque se manifester...

Que dire ? Que faire ?
Eva Korb ne sait pas, elle se sent sous emprise, prise au piège, éprise et déprise,
Sans rien faire, puisqu'il n'y a rien à faire..
Eva Korb réalise soudain qu'il n'y a pas de place, ni pour elle, ni pour l'intruse, cette masse et elle sont liées à jamais, pour toujours.
Perverse relation l'une vit grâce à l'autre, mais ne peut survivre sans elle, elle la tue à petit feu pour vivre mais pour combien de temps !
Eva Korb sourit, elle se dit qu'elle ne peut même pas négocier.
Toutes deux sont condamnées à mort
Qu'il va leur falloir vivre en attendant de mourir, si la masse la fait mourir elle, Eva Korb lui donne la mort. La tue
En fait c'est elle qui gagne et cette vision de l'avenir lui plait bien !
Quoiqu'il en soit, elle, en sortira vainqueur, c'est elle qui met à mort.
Eva Korb a l'avantage, elle a l'impression que sa vie en est transformée, elle n'avait pas envisagé ses derniers jours de cette manière.


Alors pourquoi engager un combat qu'on sait perdu d'avance.. Engager des traitements qui vont l'affaiblir, l'enlaidire, la tuer lentement, et insidieusement !
Une autre, une masse s'est emparée de son corps, s'est installée, pour vivre, pour survivre, à faoit son nid dans son corps.. L'a parasité.
Et bien elle va la tuer, elle va tuer cette autre, la priver de ses ressources, l'empêcher de vivre jusqu'au bout
Elle mourra mais l'autre aussi ! Cela la réjouit, piètre réjouissance, mais c'est toujours ça..
Eva korb n'est pas triste, n'est plus triste....

mardi 11 janvier 2011

Croire ? 1

-"Dis moi, toi qui ne crois en rien, pourquoi tu pries ?"

- "Pourquoi je n'en sais rien, mais oui, je prie de temps en temps, de plus en plus souvent aussi"
-"Mais qui pries tu puisque tu ne crois en rien"

-"Je ne crois en rien, c'est vrai, mais qu'est ce que ce rien ?"
-"Justement je te le demande"

-"Ce rien est peut-être ce tout auquel les hommes croient et qui n'est rien pour moi"

-"Alors il y aurait un tout, seulement pour toi ?"

-"Je ne sais, en fait je ne sais rien, c'est la seule chose que je sache vraiment"

-"Et pourtant tu pries ?"

-"Oui, peut-être une habitude, un atavisme pour survivre et te dire que tu n'es pas seul dans l'univers, que quelque chose existe, impalpable, invisible, indicible, quelque part"

-"Et c'est lui que tu pries ?"

-"Lui, je ne crois pas, car lui, signifierai quelqu'un et c'est de cela justement que je ne suis pas sûr, quelque chose serait sans doute plus exact."

-"Donc tu crois ?"

-"Je ne crois pas que je crois, je doute, sûrement, je doute de l'existence, de l'existence même de ce quelque chose, me dit que peut-être, mais pas certainement"

-"La certitude changerait quelque chose ?"

-"Mais comment peut-on être certain ? Bien heureux, ou bien malheureux ceux qui le croient, car rien ne peut donc plus les surprendre..".

-"Surprendre ?"

-"Oui, si tu es certain de tout, si tu as des certitudes quelle place pour ce qui n'est pas attendu ce qui est différent, ce qui est nouveau.."

dimanche 9 janvier 2011

Le beau sapin

Ca y est c'est fini !
Il faut défaire le sapin.

Cette année elle n'arrive pas à s'y résoudre
Elle se dit qu'elle va attendre encore un peu.

Que cette fois il est bien joli, harmonieux, qu'elle l'a vraiment bien réussi

Elle prend des photos, comme chaque année
Cette fois un peu plus, elle zoome sur les étoiles, les petits personnages..
Comme si elle voulait garder en mémoire
Le sapin ?
Mais pas seulement
Ces instants magiques, ces instants précieux de bonheur
Cette année les fêtes tant redoutées se sont bien passées
De purs moments de bonheur !
Elle n'y croyait pas vraiment
Cela fait tant d'années que les fêtes, ces fêtes là, Noël, la fin de l'année, la rendent malade, lui font peur, la rendent presque folle d'inquiétude
Dés décembre elle sent son coeur qui se noue, qui bat quand elle voit les guirlandes, les décorations, les gens se hâter, se bousculer pour acheter des cadeaux, des mets raffinés
Cette année elle s'est réjouie, elle a acheté des cadeaux, des bougies, une jolie nappe, des coupes en cristal, des patisseries, des chocolats....
Et puis elle a sorti le sapin, l'a installé dans le salon, à bougé les meubles de place, sans appréhension
Elle a voulu qu'il ait la meilleure place
Qu'il soit vu, admiré,
Il fallait qu'il soit beau, comme jamais il ne l'avait été !

Patiemment elle a sorti une par une les guirlandes dorées, les étoiles, les boules colorées, les petits objets..
Puis lentement elle les a délicatement accrochés, reculant, voyant ce que ça donnait, Corrigeant
Car elle voulait que ce soit parfait !
Jamais elle n'avait passé autant de temps pour décorer un sapin, le sapin...
Elle l'a longuement regardé, à ajouté une boule rouge par là, redressé une guirlande par çi, fixé l'étoile au sommet...
Elle a regardé encore, il fallait trouver la juste mesure, qu'il soit comme il faut, ni trop, ni pas assez !
Elle a retire, fixé, changé..
Et puis elle a dit "voilà c'est fini !"

Tout le monde s'est extasié, car vraiment cette année le sapin était parfait, magnifique !
Des compliments.. Quel beau sapin !
Maintenant c 'est fini... Les fêtes et le sapin.
C'est cette fin dont elle ne veut pas....
Cette fin qu'elle redoutait tellement, cette fin qu'il l'empêche depuis toujours d'être dans la joie, d'aimer ce moment là.
Alors elle attend un jour encore, demain, la fin de la semaine
Pour ranger le sapin
Jusqu'au Noël prochain..

mercredi 5 janvier 2011

Ancienne

Délicate et parfumé
Rose ancienne
De nos jardins passés
Un petit parfum d'avant
Qui nous rend heureux maintenant

mardi 4 janvier 2011

Les derniers jours d'Eva Korb 4

chapitre 4 : Méditations

Seule devant son ordinateur, Eva Korb n'arrive pas à travailler, ses pensées restent fixées sur ce devenir qui doit ou non ad venir

Un futur proche, trop proche à son avis...

Elle surfe négligemment sur la toile, ne lit pas les infos, regarde la météo...
Il pleut, il pleuvra encore demain et encore après demain. Même le temps est triste !

Eva Korb se demande comment elle va vivre ce temps qui reste. Elle n'avait jamais pensé à ça. A la mort en fait. Elle a souvent pensé qu'elle préférerait une mort rapide, soudaine, qui ne fasse pas mal...Puis de se dire que cette mort là, finalement la priverait de quelque chose, des derniers instants de la vie, de sa vie.
Cette frustation la mettait mal à l'aise, une sorte de manque.
Eva Korb se disait alors en riant, qu'elle aimerait savoir quand, pour en profiter avant.

Aujourd'hui, elle est au pied du mur, presque exaucée. Comme si la puissance de la pensée, avait devancé son souhait
C'était simplement comme ça, songe t-elle tristement..
Que faire en effet de ces jours qui restent, qui sont encore à sa disposition si elle peut penser comme ça.
Parce qu'en réalité, rien ni personne ne peut prédire la fin, cette fin là peut même arriver avant et la surprendre
Cette pensée la rassure, non, les dés ne sont pas définitivement jetés, il reste une part d'inévitable, de surprise, d'inconnu....
Alors, sereine elle se dit "que ferais-je alors pendant ces quelques jours là"

C'est un secret, qu'elle ne peut partager. Eva Korb pense qu'elle n'en dira rien, que c'est mieux comme ça.
Il s'agit de sa vie à elle, et les autres, même ses proches risquent de lui confisquer le peu qui lui reste.
Egoïste, mais pas tout à fait, elle n'a vraiment pas ce désir, cette envie de voir leur peine, leur chagrin, de les voir adopter une attitude différente.

Eva Korb veut que rien ne change, que la vie suive son cours, que les autres soient eux mêmes, égoïstes, gentils, ingrats...Mais que pour rien au monde ils ne deviennent différents parce qu'elle va mourir !
Malgré tout, elle aimerait tant qu'ils l'entourent, la cajolent, et la prennent en charge ! Ce n'est vraiment pas facile
Eva Korb décide de mettre ses affaires en ordre, elle ne peut pas partir comme ça, sans avoir rangé, arrangé... Elle est comme ça, même lorsqu'elle part quelques jours seulement en vacances..
En vacances ! Elle se met soudain à rêver qu'elle pourrait vider ses comptes et faire le tour du monde, voyager, acheter des articles qu'elle s'est toujours refusés...

Eva Korb revoit rapidement quelques tranches du passé : Si elle n'a jamais manqué d'argent, elle n'a jamais été vraiment riche, elle a souvent du faire attention.
Non qu'elle se soit privée car elle n'a jamais manqué, est souvent partie en vacances, s'est offert de beaux voyages, de beaux vétements, mais ne s'est jamais offert ce luxe de dépenser sans compter, sans refléchir, acheter au coup de coeur, comme ça !

Eva Korb n'est pas malheureuse, elle ne l'a jamais vraiment été, des coups de blues, des peines et chagrins comme tout le monde, mais pas de drame, pas de tragédie dans sa vie.
Eva Korb a réussi sa vie professionnelle, sa vie de famille, sa vie de couple....
Bien sûr elle aurait aimé peut-être davantage, mais elle ne regrette rien.
Sa vie d'aujourd'hui lui convient, sa grande maison qu'elle a aménagée et décorée avec soin, lui ressemble, chaque objet est un souvenir rapporté de voyage ou choisi pour un événement particulier. Tout a un sens.
Eva Korb regarde tout ça, serre son chat contre elle, lui parle soudain....
Lui raconte ce qu'elle ressent et laisse aller ses larmes
Eva Korb sait que bientôt ce calme, ce silence prendra fin, son mari rentre bientôt de Londres...Les enfants viendront passer le week end, la maison sera animée...

Eva Korb aime ces périodes où elle est seule, elle a besoin de cette solitude pour travailler se ressourcer, trouver l'inspiration, se retrouver aussi...
Mais aujourdhui, cette solitude, cette maison vide lui pésent, il fait froid, tout est vide, même la télévision ne remplit pas ce gouffre d'angoisse..
L'angoisse la saisit, comme ça, la prend, la surprend, l'envahit, elle n'y peut rien, elle la sent venir, mais ne peut la stopper, c'est physique.... Ca prend, ça étouffe, ça coince, elle sent la sueur perler sur son front, elle sent son visage devenir rouge, et elle a froid, puis chaud, son souffle court lui fait peur.
Eva Korb ressent et respire l'odeur de la peur qui lui colle à la peau...
Eva Korb va mourir, il lui reste quelques jours, quelques semaines elle n'en sait rien, et surtout elle ne sait pas ce qu'elle va faire de ce temps qui reste, de ce temps qui lui parait si court, et si long à la fois...

dimanche 2 janvier 2011

Fêtes

L'année est finie, la nouvelle commence
Chaque fois c'est pareil, chaque fois c'est la même chose
La même histoire, le même scénario
Qui se répètent..
Qui tournent en boucle
Comment arréter ce disque rayé ?
Comment faire pour changer de piste ?
Cette joie, cet engouement, ces fêtes et ces sapins
Ces musiques, ces cadeaux,
Ces sourires, ce plaisir
Que tout le monde se croit obligé d'afficher, de montrer, de clamer, de revendiquer


Ce masque...
Affligeant comme le temps gris
La neige sale...
Le coeur lourd, plein de peine et de chagrin
De solitude
Ou une fois encore il faut faire semblant
Encore davantage !

Bouquet

Diamant jaune
Espoir, été, soleil
La vie est belle ♥

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