Tristement

Elle regarde tristement par la fenêtre
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La neige s'en est allée !
Rien, plus rien, il ne reste rien
Du beau tapis blanc dehors,

Dans le jardin.

Tristement, elle se penche à la fenêtre
Il pleut, inlassablement, il pleut
Comme toujours dans ce pays, de vent et de pluie
Sans printemps ni automne

Un instant, un court instant,
Elle était redevenue Elle
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Les flocons, le ciel poudreux
La neige blanche
Lui avaient rendu un peu d'espoir
De gaité, de bonne humeur
Ils avaient rallumé cette petite lueur

Vacillante au fond de son coeur
Mais toujours là,
Bienveillante et dormante
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Un instant, un seul
Elle avait fermé les yeux
S'était laissée bercer par le paysage
Portée bien loin
Bien loin d'ici, de ce pays qui n'est pas le sien
Bien loin de sa souffrance, de son étrangeté, de sa différence
Si loin enfin de son exil !